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Person · 1785-1875

Epoux d'Athénaïs DE CUZIEU.

Né Jean Étienne THOMAS à Vesoul (alors province de Franche-Comté) le 28 novembre 1785, le chevalier de SAINT-THOMAS est issu d’une famille franc-comtoise ayant concentré au fil des siècles les activités de tanneries de la commune de Saint-Loup-sur-Semouse (Haute-Saône) avant d’acquérir des charges judiciaires à Vesoul. Son père est avocat au parlement de Besançon et aurait été connu sous l’appellation de Baron THOMAS. En 1787, sa mère décède à la naissance de ses frères jumeaux qui eux non plus ne survivent pas. Orphelin de mère élevé par sa tante PATHIOT, sa famille persécutée sous la Révolution, Jean Étienne THOMAS reste marqué à vie par ces évènements tragiques ; il n’a de cesse de vouloir reconstruire un roman familial, mêlant héroïsme, séduction, passion, mystification et collectionnisme compulsif dans une ardente ferveur royaliste assumée et démonstrative, quels que soient les régimes politiques qui se succèdent en France au XIXe siècle. A 23 ans, il rejoint les Chasseurs à cheval, puis il est officier à l’État-Major de cavalerie du général MARULAZ au sein du 4ème corps d’armée du maréchal MASSENA. Il participe à ce titre à la campagne d’Autriche qui se termine victorieusement à Wagram le 5 juillet 1809. A partir de 1809, sous la direction de son compatriote bisontin Pierre-Adrien PARIS, architecte et académicien, il aurait escorté avec son unité de cavalerie les déménagements des trésors de la collection Borghèse entre Rome et Paris. La légende dit que c’est en découvrant l’Hermaphrodite Borghèse « qu’il eut la révélation des belles choses ». Se faisant déjà appeler « DE SAINT-THOMAS », il défend brillamment la frontière au crépuscule de l’Empire à l’hiver 1813-1814 lors d’une résistance héroïque de la place d’Huningue sous les ordres du commandant CHANCEL ; blessé à 2 reprises et cité 2 fois, il est promu capitaine à titre provisoire. Ses actions d’éclat sont récompensées par la croix russe de l’ordre militaire de Saint-Georges, l’ordre du Lys, puis la Légion d’honneur et l’ordre royal de Saint-Louis. Rallié à la Première Restauration, il intègre la prestigieuse Compagnie de NOAILLES des Gardes du corps du Roi. En septembre 1814, une ordonnance royale l’autorise officiellement à changer son nom en « DE SAINT-THOMAS ». Lors des Cent-Jours, il suit le roi Louis XVIII dans son exil à Gand. Disgracié au retour de la Seconde Restauration pour une obscure affaire de pillage, de taille non conforme ou tout simplement de séduction non appropriée (sans doute un règlement de compte envers un jeune officier trop ambitieux au regard de son extraction issue de la bourgeoise judiciaire de Vesoul), il est exilé sans solde ni traitement et s’installe à Lyon. Ruiné, il séduit et emporte à la surprise générale l’un des plus beaux partis de la Ville : Athénaïs DE CUZIEU, la fille de Suzanne D’AFFAUX DE GLATTAS, dame Baronne de Saint-Lager et du colonel Ovide DE CUZIEU, dont il est l’aide-de-camp, une famille érudite et déjà connue à Lyon pour le goût très sûr de ses collections. De cette union avec Athénaïs DE CUZIEU, naissent trois enfants, dont seuls deux atteignent l’âge adulte : Clémentine (1823-1898) et Ludovic (1832-1907). Sa fortune assurée, le chevalier DE SAINT-THOMAS – ainsi se fait-il désormais appeler en référence à sa croix de chevalier de Saint-Louis et à ses opinions monarchistes – commence alors à abondamment collectionner tableaux et antiquités. En 1830, son épouse acquiert le château des Athiauds à Saint-Germain-Lespinasse, au Nord-Ouest de Roanne (Loire) et il devient de plus en plus forézien malgré ses nombreux séjours parisiens. A son adhésion à la monarchie de Juillet, il rejoint la Garde nationale de la Loire en qualité de chef de bataillon et obtient le gouvernorat du château d’Écouen, propriété abandonnée sujette à d’interminables conflits juridiques entre les princes de CONDE et l’institution de la Légion d’honneur qui ne trouvent leur fin qu’en 1838. Pendant ce temps, profitant de ses fonctions, de ses relations et de son entregent, il poursuit l’enrichissement de ses collections. Nommé en 1843 inspecteur des Monuments historiques du département de la Loire, nouvelle institution dirigée par Prosper MERIMEE, il est révoqué en 1851 par le nouveau préfet bonapartiste. Concomitamment, il acquiert en 1845 les anciennes prisons depuis longtemps abandonnées, installées dans la forteresse médiévale délabrée de la ville Roanne, qu’il rénove et reconstruit partiellement dans le culte de la Monarchie et dans l’exhibition de sa propre réussite, pour y créer l’écrin de ses collections aussi fastueuses que mystérieuses selon la légende locale. Dans la liste des membres du congrès scientifique de France en 1862, il est dit « membre de plusieurs académies » sans précision. Il apparait en 1863 dans la liste des membres de la société de la Diana à Montbrison (Loire) mais se querelle vite avec cette société savante portée par Victor FIALIN, duc de PERSIGNY, un voisin de Saint-Germain-Lespinasse bien trop bonapartiste pour réussir à être en bons termes avec lui ! Très âgé, il voit mourir son épouse Athénaïs DE CUZIEU en 1871 ainsi que, en 1874, sa seule et unique petite fille, Athénaïs ANDRIEU DE VAULX, qui ne s’est jamais relevée de ses couches et laisse orpheline une petite Clémentine née en 1873. Marqué par ce drame qui lui rappelle celui de son enfance, il s’éteint au château de Roanne le 15 janvier 1875 dans sa 90e année et est enterré à Saint-Germain-Lespinasse, non loin de la tombe de son « ennemi » le duc de PERSIGNY, décédé en 1872. A sa mort, il laisse une fortune confortable et une innombrable collection d’environ 12 000 pièces, notamment 2000 antiquités, 2000 gravures et 200 tableaux. Toutes les antiquités sont rapidement dispersées par ses enfants, notamment au printemps 1876 par le ministère de Me BOUSSATON, commissaire-priseur à Paris. Même décédé, sa réputation mystérieuse et controversée ne cesse de semer le doute parmi les spécialistes d’antiquités, certaines pièces monnayées ou léguées s’avérant être des faux. Construisant sa propre légende personnelle, le chevalier DE SAINT-THOMAS préférait, à la rigueur scientifique, l’esthétique et les honneurs que pouvaient lui apporter la renommée de sa collection ; il ne s’embarrassait sans doute guère de la fiabilité des origines de ses antiquités. Ni conservateur, ni archéologue, pur autodidacte, il fut un accumulateur compulsif et un marchand opportuniste, à l’image du romantisme du XIXe siècle et de sa quête d’aventures. Ses collections se trouvent aujourd’hui notamment au musée du Louvre à Paris, au musée d’Archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye, au musée de la Céramique de Sèvres et au musée Joseph Déchelette de Roanne. Si certaines pièces des collections publiques sont d’une grande qualité, d’autres se sont avérées être le produit de contrefaçon sans que l’on sache (ou que l’on prouve) si le chevalier a lui-même été abusé ou a participé directement à ces mystifications de faussaire. Inhumé au cimetière de Saint-Germain-Lespinasse (Caveau DE SAINT-THOMAS).

Person · 1802-1868

Né le 26 septembre 1802 à Saint-Germain-Laval (Loire). Décédé le 25 août 1868 à Roanne (Loire) à l'âge de 65 ans.
Ses parents sont Jean Guy ARTHAUD DE VIRY (1782-1815) et Antoinette Blaisine Aglaé DENIS DE CUZIEU (1780-1844), la dernière sœur du colonel
baron Ovide DE CUZIEU (1764-1848).

De son mariage avec Elisabeth dite Julie BARJOT (1816-1885), le docteur DE VIRY a eu 2 enfants, cousins-issus-de-germain de Clémentine et Ludovic DE SAINT-THOMAS :

  • Antoinette Aglaé ARTHAUD DE VIRY (1835-1899). Mariée le 18 août 1859 à Roanne avec Auguste DE GIRARDIER (1817-1907) dont une fille Octavie (1864-1950) marié à Antoine BETHENOD (1860-1920).
  • Le docteur Charles Octave ARTHAUD DE VIRY (1838-1901) médecin comme son père, notamment de la famille de ses cousins. Le 1er février 1864, Octave DE VIRY fut témoin au mariage de Ludovic de SAINT-THOMAS avec Gabrielle Octavie Pierrette Berthe RUDEL DU MIRAL (Commune d’Orléat – Puy de Dôme – Année 1864 – acte de mariage n°3) ; et en 1873 mit au monde la petite Clémentine GOUTTENOIRE avec le manque de réussite que l’on connaît, laissant la jeune Athénaïs moribonde… Marié le 20 avril 1868 avec une jeune femme de Noirétable, Marie-Marguerite PERDRIGEON 1846-1911, dont postérité.
Jean Baptiste ANDRIEU
Person · 1811-1867

Père d'Athénaïs ANDRIEU DE VAULX. 5ème et dernier enfant de la fratrie ANDRIEU-COGNORD. Jean Baptiste dit Francisque quand il était enfant, dit Francis quand il fut adulte. Bachelier puis Licencié en Droit, Avocat.

Héritier des domaines de Vaulx et de Frissonnet en 1849 au décès de son père Pierre ANDRIEU. Selon la tradition thiernoise d'accoler à son nom, soit celui d'une épouse, soit celui d'une terre, Francis sera connu sous le nom d'ANDRIEU DE VAULX pour le distinguer à Thiers soit de l'aîné fratrie dit ANDRIEU-Aîné ou ANDRIEU-DUFOUR, soit d'Hermose appelé ANDRIEU (tout court).

Après ses études secondaires à Paris au lycée Henri IV, puis avoir raté ou oublié de s’inscrire au concours d’admission à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr (nous ne savons pas très bien), Francis n’étudia guère son droit et préférait fréquenter les tavernes d’étudiants progressistes, les ateliers d'artistes et les salons de peintures. Ce qui entraînera la brouille de Francis avec son père Pierre ANDRIEU qui lui coupera les vivres (c’est grâce à son frère Hermose ANDRIEU et à sa sœur Azelie DARROT-ANDRIEU qu’il subsistera). Francis mettra 10 années à terminer ses études de droit et à devenir avocat en usant la patience de 3 facultés (Paris, Grenoble et enfin Poitiers). D’où le qualificatif de « Francis était un Marius » donné par Clémentine GOUTTENOIRE à l’endroit de son grand-père (cf Marius PONTMERCY, le jeune premier des Misérables, né en 1810, étudiant en droit, ami du groupuscule de l’ABC, brouillé avec son grand-père le riche bourgeois royaliste GILLENORMAND, futur avocat et mari de Cosette).

Person · 1808-1883

Cousin-issu-de-germain de Clémentine DE SAINT-THOMAS. Officier de marine, Capitaine de Frégate, Officier de la Légion d’Honneur.

Né le 25 mars 1808 à DIJON (Côte d'Or) - Décédé le 18 mars 1883 à LA GARDE (Var). Fils de Pierre François GUICHON de GRANDPONT, professeur à la faculté de droit de Dijon et d’Anne Claude PATHIOT, cousine-germaine du chevalier DE SAINT-THOMAS. Frère de Hubert Eléonore Napoléon Philibert Philippe Alfred, Commissaire général de la marine.

Epouse à Toulon le 8 février 1836 Louise Euphosine Rose RICHARD, née et décédée à Toulon (1814-1900), fille de Louis RICHARD né à La Baume des Arnaux (Hautes-Alpes) (1769-1835), cafetier et conseiller municipal de Toulon.

Officier de la Légion d'Honneur, le 13 aout 1864.
Son nom ne figure plus dans l’annuaire de la marine et des colonies de 1867.

J. PIREL
Person

Texte biographique

Person · 1807-1900

Cousin-issu-de-germain de Clémentine DE SAINT-THOMAS. Avocat à Dijon (Côte d'Or), puis Officier et Commissaire Général de la Marine.

Né le 8 janvier 1807 à DIJON (Côte d’Or) - Décédé le 19 février 1900 à BREST (Finistère). Fils de Pierre François, avocat, professeur à la faculté de Droit de Dijon, et d’Anne Claude PATHIOT, cousine-germaine du chevalier DE SAINT-THOMAS. Un frère, Jacques Marie Louis Edouard, officier de marine, promotion 1824.

Marié avec Anaïs Laure Marie Josèphe DEIN, fille d’un Maréchal de camp honoraire, baron d’Empire. D'où plusieurs enfants et un petit fils l'amiral Alfred RICHARD qui héritera du château des Athiauds à Saint-Germain-Lespinasse (Loire).

Il fait ses études au collège royal Henri IV à Dijon puis à la Faculté de droit de Dijon (Côte d'Or). Puis passe le concours des Commissaires de la Marine et mène une brillante carrière qui le fixera définitivement en Bretagne. Passionné de Lettres, il publie de nombreux travaux littéraires, ouvrages sur l’administration maritime, biographies, ouvrages d’érudition (numismatique), traductions, œuvres latines, poèmes.

Membre de la Société académique de Cherbourg, de Toulon, de l’Académie des sciences de Dijon, de la Société archéologique de Belgique.

Officier de l’Instruction publique (1868) Chevalier de St Jacques du Portugal, du Mérite scientifique, littéraire et artistique (1881).

Person · 1823-1910

Amie de pension de Clémentine DE SAINT-THOMAS, madame ANDRIEU DE VAULX : elles se sont connues à la Maison d'Education de Saint-Denis (Légion d'honneur).

Hortense Mathilde Virginie Clara HERMANT (1823-1910), née le 20 juin 1823 à Boulogne sur Mer (Pas-de-Calais). Décédée à Paris 17e le 12 avril 1910 (fille de Jean Baptiste Siméon HERMANT & de Fortunée GRISET). Mariée le 25 novembre 1848 à Paris 8e avec Pierre Léon DESSIAUX (1820-1898), né le 11 juillet 1820 à Issoudun (Indre), décédé à Berck sur Mer (Pas de Calais) le 21 janvier 1898 ; d’où Ivan DESSIAUX, né à la Rochefoucauld (Charente) le 4 septembre 1858.

Les DESSIAUX ne sont pas thiernois. Monsieur est le Receveur Particulier des Finances de Thiers, après avoir été celui de Sartène en Corse (on dirait aujourd’hui le directeur du Trésor Public de Thiers). Par le biais de sa parentèle HIBON-LAFRESNOY (côté GRISET), Mathilde DESSIAUX est cousine du grand critique littéraire et académicien français Charles-Augustin SAINTE-BEUVE (1804-1869), d’abord ami de Victor HUGO puis amant d’Adèle HUGO aux débuts des années 1830. Je pense que les DESSIAUX étaient originaires de la Somme et du Pas-de-Calais.

En 1869, ils sont mutés à Montreuil sur Mer (Pas-de-Calais) et monsieur DESSIAUX est remplacé par Ludovic DE SAINT-THOMAS, l’oncle d’Athénaïs ANDRIEU de VAULX. Ludovic quittera à son tour Thiers en 1874 pour le Trésor Public de Mortagne dans l’Orne. Leur fils unique, Ivan DESSIAUX, sera plus tard un cavalier émérite souvent cité dans les rubriques mondaines parisiennes ; Ivan sera décoré Officier d’Académie en 1903 ; installé sur la Côte d’Azur à la fin de sa vie, il léguera à sa mort dans les années 30 plusieurs œuvres au Musée des Beaux-Arts de Nice.

Après Montreuil sur Mer, Monsieur DESSIAUX est nommé Receveur Particulier des Finances de Saint Omer (Pas de Calais) et sera destitué en fin de carrière en 1880 par les nouvelles autorités républicaines sur des motifs apparents de malversations tirant leur origine en réalité dans ses opinions bonapartistes. C’était l’époque où les Républicains désormais majoritaires à la Chambre des Députés et au Sénat commençaient la purge de l’administration. Monsieur DESSIAUX porta l’affaire au conseil d’Etat qui lui donna raison en 1884 et lui restitua ses droits à pension de retraite.

Person · 1900-1953

Petit-fils d'Athénaïs ANDRIEU DE VAULX. Né le 14 janvier 1900 à Roanne et mort le 26 janvier 1953 à Roanne.

Il passe sa petite enfance en Forez au Château de Roanne, à Roanne (aujourd’hui l’Office de tourisme), en Auvergne, au Château de Vaulx entre Thiers et Vollore-Ville (Puy-de-Dôme) et à Cannes (Alpes-Maritimes) à la Villa du Pin de la Danse au Cap Croisette (villa autrefois située 48 boulevard Eugène Gazagnaire, face au port du Mouré Rouge, démolie en juin-juillet 1977 pour faire place à un immeuble en copropriété dénommé Résidence Fantasia).

Ses études sont commencées par une institutrice, Mademoiselle Marguerite Liogier. En 1909 (ou 1910 ?), à la Rentrée d’octobre, il est pensionnaire à la Villa Saint Jean chez les Marianistes à Fribourg en Suisse. Il y retrouve son frère aîné Robert DUMAS DE VAULX et ses cousins-germains (Frédéric et Camille MULSANT, Gabriel HENRY). La Première Guerre Mondiale l’empêche de retourner en Suisse. De ce fait, il est inscrit au Lycée de Garçons de Roanne, où il achève ses études secondaires.
La fin de la guerre retarde son incorporation jusqu’au mois de mars 1920 où il rejoint le 98e Régiment d’Infanterie, Caserne Werlé à Roanne. Nommé caporal puis sous-officier, il est dirigé en décembre 1920 sur Paris à la section des secrétaires d’Etat-Major. Il est affecté comme maréchal-des-logis secrétaire à l’Etat-Major du Maréchal FOCH. Ce service était la Présidence et la Section française du Comité Militaire Allié de Versailles. Il travaille sous les ordres direct du général WEYGAND et du général GEORGES. Démobilisé en mars 1922, il quitte l’Etat-Major et rentre dans sa famille à Roanne. Il prend en charge la gestion de la propriété agricole de Vaulx à Sainte-Agathe (Puy-de-Dôme) et passionné de sports mécaniques, participe à de nombreuses épreuves sportives, en moto Terrot, puis en voiture de course automobile, principalement sur Amilcar CGS3 version Torpédo ponté avec partie arrière en pointe «bateau», options ailes «moto» et calandre type Eldridge. Egalement passionné de littérature et d’écriture, il collabore épisodiquement avec la presse régionale et rédige notamment un article de souvenirs au décès du Maréchal FOCH en 1929.

Il épouse, le 14 janvier 1927, au Coteau, Simone GROSSE (1904-1996), fille de l'industriel Emile GROSSE ("Société de Tissages Mécaniques de Cotonnades Emile Grosse & Fils" dont le siège social était à Roanne), sœur de Robert GROSSE, industriel et successeur de son père, coureur automobile sur Ballot 2 litres et Bugatti type 43 Torpédo Grand Sport, président de l'Automobile Club de Roanne et du N.A.C. de Roanne, aviateur breveté numéro 4214, pilote sur Caudron C.600 Aiglon et Farman F-403.

Conseiller municipal de la commune où se situe le château de Vaulx, il est élu le 16 février 1930 maire de Sainte-Agathe (Puy-de-Dôme). En sa qualité de maire de cette commune, il préside, le 27 mai 1933, en la salle du conseil municipal de l'hôtel-de-ville de Clermont-Ferrand, l'assemblée constitutive de l'Association des communes forestières du Puy-de-Dôme. Véritable promoteur du mouvement, il lance un appel aux maires du département qui répondent favorablement à ce dernier et assistent à la réunion qui se tient le 21 janvier 1934, à Ambert. Au cours de cette dernière, il est nommé président de l'association et désigné comme délégué au comité central de la fédération.

Une tumeur au cerveau diagnostiquée à l'automne 1952, les médecins de l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon ne peuvent enrayer la maladie. Tombé dans le coma, il est rapatrié auprès des siens et il décède le 26 janvier 1953 le jour de son retour au château à Roanne. Gérard DUMAS DE VAULX est inhumé au cimetière Saint-Jean de Thiers dans le caveau familial des ANDRIEU.

Georges Pierre ANDRIEU
Person · 1804-1875

Oncle et parrain d'Athénaïs ANDRIEU DE VAULX. 2ème enfant de la fratrie ANDRIEU-COGNORD. Georges Pierre ANDRIEU, né à Thiers (Puy-de-Dôme) le 29 juin 1804 et mort dans la même ville le 26 décembre 1875, est un juriste, magistrat et historien français, connu sous son prénom d'usage Hermose ANDRIEU.

Georges Pierre ANDRIEU naît à Thiers (Puy-de-Dôme) le 10 messidor an XII (29 juin 1804) du mariage de Pierre ANDRIEU (1762-1849), fabricant au sein des papeteries de Thiers, maire de Thiers en 1791, président du tribunal civil de Thiers, et de Clauda-Marie COGNORD (1772-1830). Il est issu de l'une des familles les plus anciennes de la Basse-Auvergne, originellement fixée à Maringues (Puy-de-Dôme) dans la plaine de la Limagne, connue pour ses nombreux juristes et blasonnant de « gueules au sautoir d’argent » (armorial de 1697). En langage héraldique, le sautoir représente une croix de saint André. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, la famille Andrieu se divise en deux branches principales : celle de Jean ANDRIEU (1680-1752) appelée la branche des Papetiers qui fera souche à Thiers ; et celle de Pierre ANDRIEU (1686-1741), notaire royal, qui reste à Maringues et est appelée la branche des Parlementaires en raison du député du Tiers état en 1789 César-Pierre ANDRIEU et du député du Puy-de-Dôme en 1863, Maurice ANDRIEU. Georges Pierre ANDRIEU est issu de la branche des papetiers. Bien que diversifiée dans l’activité industrielle de fabrication du papier, la branche thiernoise des ANDRIEU reste fidèle à la formation juridique de ses membres. Son beau-frère Jean-Baptiste DARROT-ANDRIEU (1797-1870), est maire de Thiers, conseiller général, député du Puy-de-Dôme de 1847 à 1848, siégeant dans la majorité soutenant les ministères de la Monarchie de Juillet. Le 7 mars 1836 à Thiers, il épouse Anne DUFOUR (1817-1884). De ce mariage, naît une fille, Marguerite ANDRIEU (1839-1926) qui épouse le 26 novembre 1860 à Thiers, Camille DUMAS (1831-1909), frère de l’homme politique Arthur DUMAS. Hermose ANDRIEU est avocat à Thiers de 1829 à 1845, juge d'instruction en 1845, président du tribunal d'Ambert en 1862, conseiller près la cour d'appel de Riom en 1867. Il est secrétaire de la chambre d'agriculture du Puy-de-Dôme de 18547,e à 1856. Dans le cadre de ses fonctions, il est l’un des fondateurs du comice agricole de cette ville, de 1845 à 1862, il assure les comptes rendus des travaux du comice. Lors du concours départemental ouvert à Riom (Puy-de-Dôme) en 1874, il est nommé président de la commission d’industrie et l’un des rapporteurs du concours. En 1855, il est l'un des onze membres du « Comité du Puy-de-Dôme à l’Exposition universelle de 1855 » créé par le préfet M. de PREISSAC. Déjà affaibli lors de sa remise des insignes de la Légion d'honneur en octobre 1875, il meurt rapidement deux mois plus tard à Thiers le 26 décembre 1875. On peut lire dans le journal local de Riom : « admiré et reconnu de tous, il laisse un grand vide derrière lui. Il est inhumé au cimetière Saint-Jean de Thiers dans le caveau familial des ANDRIEU de Thiers.

Érudit passionné, chercheur, documentaliste et historiographe sans relâche de sa ville, Hermose ANDRIEU photographie vers 1866 un plan ancien de Thiers au XVIIIe siècle et conserve ainsi un plan qui aurait été levé en 1750, puis qui aurait disparu par la suite en 1871 dans l’incendie de l’hôtel de ville de Paris, où un autre thiernois, Gustave SAINT-JOANIS, alors archiviste de la Seine l’avait conservé. C’est grâce à cette photographie que nous avons aujourd’hui accès à une reproduction du plan. Ce document est un témoignage précieux de l’aspect de la ville de Thiers au milieu du XVIIIe siècle, en particulier grâce à la précision de son dessin.

Hermose ANDRIEU est l’auteur de l'ouvrage Histoire de la ville et de la baronnie de Thiers que sa famille confie à Ambroise TARDIEU, historiographe de l'Auvergne, pour une publication posthume publiée en 150 exemplaires en 1878. Edition en petit in-folio, relié demi-basane verte, dos lisse, filets et fleurons à froid. (Compagnon, à Moulins). Édition originale fort rare publié trois ans après la disparition d’Hermose ANDRIEU : elle n'a été tirée qu'à 150 exemplaires hors commerce sur un beau papier vergé, avec une élégante typographie, des lettrines et des ornements néo-gothiques gravés sur bois par l'imprimeur moulinois Charles DESROSIERS, successeur de son père Pierre Antoine. L'un des bois est d'ailleurs dû à Achille ALLIER. L'ouvrage débute par une biographie d'ANDRIEU par TARDIEU, imprimée en italique, suivie de cinq gravures hors-texte : portraits du bandit MANDRIN (le célèbre chef de bande a pris la ville de Thiers en 1754), de Saint Étienne de Grandmont et de l'auteur gravés par G. MERCIER et tirés en bistre ; vue de Thiers d'après un manuscrit ancien, et les armes de la ville, gravées à pleine page et tirées en rouge et argent. L'ouvrage contient plusieurs chapitres : Histoire ancienne ; époque féodale ; topographie ; histoire ecclésiastique ; routes, chemins de fer ; industrie ; usages anciens ; personnages célèbres ; etc. Liste des consuls in-fine. En janvier 2001, cet ouvrage fait l’objet d’une nouvelle parution aux éditions de Beauvoir (ISBN 978-2-91435-600-8).

Georges Pierre ANDRIEU est nommé chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur par décret du 9 octobre 1875. La décoration lui est remise le 3 novembre 1875 à Riom par le premier président de la cour d’appel. Une notice est publiée à ce sujet dans le Riom-Journal précisant notamment « aux chaleureuses félicitations qui l'entouraient, Mr le Conseiller ANDRIEU portait déjà en son sein le germe du mal auquel il devait bientôt succomber ». Le Journal de Thiers dans son numéro 346 en date du 7 novembre 1875 fait un compte rendu de la cérémonie de décoration d’Hermose ANDRIEU compte rendu qui fait l’objet d’une impression affichée dans toute la ville sur instruction du maire de Thiers.