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Marie Madelaine ZANOLI
Person · 1850-1943

Marie a eu une très longue vie, elle est décédée le 25 juin 1943 à Luçon en Vendée à 93 ans. Sa vie fut à la fois riche et décevante… En 1875, elle épouse donc Lucien Lemerle, d’une vieille famille auvergnate de petite noblesse de robe dont un aïeul, notaire royal, a été guillotiné place de Jaude à Clermont Ferrand sous la Révolution.

Comme pour Marie, monsieur Lemerle père a fui le domicile conjugal pour ne jamais revenir, s'installer à Paris auprès de son frère Félix qui avait une entreprise de miroiterie et mourir de ses blessures parmi les Communards en avril 1871. Heureusement pour le foyer, madame Lemerle était une femme de caractère qui se plaça dans une riche famille espagnole, les accompagna dans leurs plantations à Cuba et revint en France fonder après la guerre de 70 le Splendid Hôtel de la Bourboule qu’elle dirigea d’un main de maitre malgré les soucis d’emprunt et d’exploitation inhérent à une femme seule dans un monde des affaires dominé par les hommes.

Lucien est dentiste, profession difficile et peu rémunératrice au XIXème siècle, car il est nécessaire à cette époque d’avoir un réseau de clients aisés pour se constituer une clientèle. Les Lemerle étant connus à Clermont-Ferrand, une ville ne disposant pas ou peu de professionnels dentaires, Lucien aurait pu constituer une clientèle satisfaisante en Auvergne. Cependant Marie ne rêvait que de Paris et de mondanités. Sans doute pas des futilités, car elle recherchait la stimulation intellectuelle propre à l'élite du pays. Ils montèrent donc à la capitale et faute de relations, la vie ne fut pas si facile qu'imaginée…

Chaque fin d’été, le jeune couple descendait en Auvergne se reposer à la Bourboule au Splendid Hôtel de Madame Lemerle mère. C’est ainsi que Georges, le fils aîné de Marie, est né dans cette établissement en 1880.

À Clermont-Ferrand, Antoine (1852-1926), le frère de Marie a repris l’activité de papier-peint et a rendu à nouveau l’entreprise prospère grâce notamment à tous les travaux de rénovation des établissements hôteliers de Vichy. Monsieur Zanoli décédant à Vichy en 1883, il n'est pas impossible que le fils ait renoué avec son père à la fin de sa vie. Après le désastre de 1870-71, les français n’allaient plus prendre les eaux dans les stations thermales allemandes. C’est pourquoi les villes d’eau d’Auvergne connurent un renouveau économique exceptionnel après 70. La réussite du Splendid hôtel de Madame Lemerle s’inscrit dans ce contexte. Quant à la petite sœur Marthe (1862-1953), elle resta célibataire et mourut très âgée à Clermont-Ferrand.

À Paris, la constitution de clientèle de Lucien est difficile et sa planche de salut est la création de l’école dentaire de France à Paris par Edmond Andrieu (l’homonymie de cet homme providentiel est troublante quand on sait que la solidarité entre auvergnats était forte à Paris/ est-ce un parent d'Athénaïs issu de la branche aînée des parlementaires, celle des Andrieu de Maringues ?) où il devient un professeur reconnu et estimé. Les revenus du foyer n’étaient sans doute pas à la hauteur des espérances de Marie.

A la mort de Madame Lemerle, au lieu de le vendre, apurer le passif et en tirer une éventuelle plus-value, Marie voulut reprendre la direction du Splendid Hôtel. Ce fut un échec car Marie passait plus de temps à prendre le thé avec les clients qu'à gérer la mécanique huilée et complexe d'un établissement aussi important (restauration, nuitées, séjours). Cet échec aggrava la situation financière du couple, mais Marie a maintenu dans son foyer une exigence élevée et un relationnel de qualité : la réussite de ses 4 enfants témoigne de cette éducation.

Georges tout d'abord, médecin, dentiste, stomatologue qui épouse une fille de l'intelligentsia culturelle, Melle Jeanne Soyer, fille du peintre émailleur Théodore Soyer, artiste estimé à défaut d'être célèbre et bénéficiaire de commandes publiques, bientôt chevalier de la LH. Georges fit une première fois fortune avant-guerre avec un cabinet renommé à Paris. Médecin-major, chevalier de la LH en 1915, sa mobilisation et sa grave blessure à la main ruinent cependant son cabinet et sa clientèle de la Belle-Epoque engloutie par le conflit mondial. C'était sans compter sur toutes les conséquences dramatiques de la guerre qui ont permis à Georges d'exceller ensuite dans la reconstruction maxillo-faciale. Devenu professeur en stomatologie, il est après-guerre le grand ponte de la discipline. Outre les grands mutilés de guerre, les grands artistes et écrivains venaient se faire soigner chez lui, notamment Anatole France. Beaucoup devinrent des amis ; une génération plus tard, Georges accomplissait le rêve secret de Marie.

Georges avait un ami d'enfance à Paris qui était d'origine vendéenne : souvent il allait passer des séjours dans l'ouest de la France. C'est ainsi que les Lemerle se mirent à aimer la Vendée. Il achètera 11 000 fr avant 1914 une maison à la Tranche sur Mer acquittée grâce à un honoraire de 12 000 Fr perçu auprès d'une riche cliente de la Côte d'Azur. Une de ses sœurs de Georges épousera un pharmacien de Luçon et plus tard Lucien en 1937 puis Marie en 1943 décéderont à Luçon. Les descendants de Georges ont conservé ces attaches vendéennes : sa fille unique épousera un polytechnicien d'origine corrézienne et devient Madame Dillange, la grand-mère de Pierre avec qui je suis en contact et qui m’a transmis les 2 portraits ci-joint : Marie à 28 ans et Marie à la fin de sa vie peinte en 1931 par sa belle-fille Jeanne SOYER-LEMERLE.

Person · 1793-1846

Second fils de Charles Aimé Ovide DENIS DE CUZIEU et de Suzanne Christiane D'AFFAUX DE GLATTAS. Saint-Cyrien promotion 1812

Person · 1777-1865

Madame PERRAULT est également du côté DARESTE une cousine-germaine du colonel baron Ovide DENIS DE CUZIEU (1764-1848), née Jeanne Marie Fortunée GARRON DE LA BÉVIÈRE (Née le 7 avril 1777 à Bourg-en-Bresse (Ain) ; décédée le 4 avril 1865 à Lyon 2° arrondissement à l'âge de 87 ans).

Mariée le 25 janvier 1808 à Châtillon-sur-Chalaronne (Ain) à un Capitaine major d'infanterie à Dracy-le-Fort, Claude Corentin Jean PERRAULT DE CHAMIREY (Né le 12 décembre 1764 à Dijon (Côte d'Or) ; décédé le 9 juillet 1825 à Dracy-le-Fort (Saône-et-Loire), à l'âge de 60 ans).

En 1849, madame DE TRICAUD et madame PERRAULT sont veuves depuis de nombreuses années et à la lecture de leur correspondance familiale avec Athénaïs DE CUZIEU, madame DE SAINT-THOMAS, particulièrement intéressées par les arrangements de mariage de leur parentèle.

Person · 1773-1861

Fille de Pierre DUJAST ou DUJAT D'AMBERIEU, écuyer, seigneur de Saint-Germain-d'Ambérieu, des Allymes, Luysandre, Gy, Bons, les Croix et autres lieux, syndic général de la noblesse du Bugey, et de Lucrèce DARESTE D'ALBONNE.

Amélie DUJAST ou DUJAT D'AMBÉRIEU (1773-1861) est également la cousine-germaine du colonel baron Ovide de CUZIEU (1764-1848) ; Née le 16 septembre 1773 à Ambérieu (Ain) ; baptisée le 16 septembre 1773 à Ambérieu (Ain) ; décédée le 17 février 1861 à Ambérieu en Bugey (Ain), à l'âge de 87 ans. Elle épouse en 1796 Jean-Marie DE TRICAUD (1758-1797), militaire (contrat du 26 septembre 1796, reçu Sirand, notaire à Ambérieu, archives du château d'Ambérieu). De ce bref mariage est né un seul fils le comte, Adolphe DE TRICAUD (1797-1872) dont Hector DENIS DE CUZIEU (1793-1846) fut un proche cousin.

Amélie a un frère unique, Abraham Jean Blaise Roch DUJAT DES ALLYMES, qui mourut sans alliance, et elle recueillit ainsi tous les biens de sa famille, qu'elle porta dans celle de son mari.

C’est chez les DUJAT D’AMBERIEU et les TRICAUD à Ambérieux en Bugey (Ain) qu’Hector DENIS DE CUZIEU passa son dernier été avant de mourir au château des Athiauds à Saint Germain Lespinasse (Loire) chez sa sœur Athénaïs DENIS DE CUZIEU sur le chemin de son retour à Paris.

Person · 1823-1910

Amie de pension de Clémentine DE SAINT-THOMAS, madame ANDRIEU DE VAULX : elles se sont connues à la Maison d'Education de Saint-Denis (Légion d'honneur).

Hortense Mathilde Virginie Clara HERMANT (1823-1910), née le 20 juin 1823 à Boulogne sur Mer (Pas-de-Calais). Décédée à Paris 17e le 12 avril 1910 (fille de Jean Baptiste Siméon HERMANT & de Fortunée GRISET). Mariée le 25 novembre 1848 à Paris 8e avec Pierre Léon DESSIAUX (1820-1898), né le 11 juillet 1820 à Issoudun (Indre), décédé à Berck sur Mer (Pas de Calais) le 21 janvier 1898 ; d’où Ivan DESSIAUX, né à la Rochefoucauld (Charente) le 4 septembre 1858.

Les DESSIAUX ne sont pas thiernois. Monsieur est le Receveur Particulier des Finances de Thiers, après avoir été celui de Sartène en Corse (on dirait aujourd’hui le directeur du Trésor Public de Thiers). Par le biais de sa parentèle HIBON-LAFRESNOY (côté GRISET), Mathilde DESSIAUX est cousine du grand critique littéraire et académicien français Charles-Augustin SAINTE-BEUVE (1804-1869), d’abord ami de Victor HUGO puis amant d’Adèle HUGO aux débuts des années 1830. Je pense que les DESSIAUX étaient originaires de la Somme et du Pas-de-Calais.

En 1869, ils sont mutés à Montreuil sur Mer (Pas-de-Calais) et monsieur DESSIAUX est remplacé par Ludovic DE SAINT-THOMAS, l’oncle d’Athénaïs ANDRIEU de VAULX. Ludovic quittera à son tour Thiers en 1874 pour le Trésor Public de Mortagne dans l’Orne. Leur fils unique, Ivan DESSIAUX, sera plus tard un cavalier émérite souvent cité dans les rubriques mondaines parisiennes ; Ivan sera décoré Officier d’Académie en 1903 ; installé sur la Côte d’Azur à la fin de sa vie, il léguera à sa mort dans les années 30 plusieurs œuvres au Musée des Beaux-Arts de Nice.

Après Montreuil sur Mer, Monsieur DESSIAUX est nommé Receveur Particulier des Finances de Saint Omer (Pas de Calais) et sera destitué en fin de carrière en 1880 par les nouvelles autorités républicaines sur des motifs apparents de malversations tirant leur origine en réalité dans ses opinions bonapartistes. C’était l’époque où les Républicains désormais majoritaires à la Chambre des Députés et au Sénat commençaient la purge de l’administration. Monsieur DESSIAUX porta l’affaire au conseil d’Etat qui lui donna raison en 1884 et lui restitua ses droits à pension de retraite.

Marguerite Marie CHASSAIGNE
Person · 1863-1943

Marguerite Marie CHASSAIGNE est une des jeunes petites cousines d'Athénaïs ANDRIEU DE VAULX.

Née le 14 septembre 1863 à Thiers (Puy de Dôme). Décédée le 24 octobre 1943 à l'âge de 80 ans. Mariée le 8 novembre 1897 à Saint-André-le-Coq (Puy-de-Dôme) avec Henri Charles Jean François VERD DE SAINT-JULIEN, né le 29 octobre 1856 - Le Havre (Seine-Maritime), décédé le 1er septembre 1916 à l'âge de 59 ans, propriétaire du château de Pagnant à Saint-André-le-Coq (Parents : Charles Louis Alfred VERD de SAINT-JULIEN 1828-1911 & Lina DAUCÉ de BRIOD 1836-1900). Dont postérité.

Catherine Marie DARROT
Person · 1836-1917

Cousine-germaine d'Athénaïs ANDRIEU DE VAULX.

Née le 10 avril 1836 à Thiers (Puy de Dôme). Décédée le 16 septembre 1917 à l'âge de 81 ans.
Mariée le 29 mai 1854 à Thiers avec Guillaume Gabriel Adolphe CHASSAIGNE dit CHASSAIGNE du LAC, né le 31 mars 1827 à Thiers, décédé le 4 mai 1909 à Thiers à l'âge de 82 ans, avocat, président de la Chambre de Commerce de Thiers, maire de Saint-Victor-Montvianeix (Puy-de-Dôme) de 1870 à 1878 (Parents : Pierre CHASSAIGNE 1799-1855 & Thérèse Françoise HENRY 1803-1856), d'où cinq enfants dont Thérèse et Marguerite qui sont particulièrement attachées à Athénaïs ANDRIEU DE VAULX.