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Person · 1766-1847

Abraham Jean Blaise DUJAST ou DUJAT D'AMBÉRIEU (1766-1847) est un cousin-germain (côté DARESTE) du colonel baron Ovide de CUZIEU (1764-1848).

Né le 21 juillet 1766 – Lyon ; Baptisé le 22 juillet 1766 - Lyon Ainay (Parrain messire Jean Blaise DENIS, chevalier, seigneur de CUZIEU, marraine dame Marie Anne BOTTU DE SAINT-FONDS, veuve de messire Dominique DUJAST, écuyer, conseiller du roi, son aïeule (il est écrit maternelle) paternelle...Signent StFonds Dujast, JB Denis de Cuzieu, Fuzelier Darest, Ludivine Dareste, Dujast de Montgaland, de Turquet de Montgiffond) ; Décédé le 23 mai 1847 à Ambérieu-en-Bugey (Ain) à l'âge de 80 ans ; sans postérité.

Hector DENIS DE CUZIEU (1793-1846) fut un proche neveu et cousin des DUJAT D’AMBERIEU (correspondance fournie 1834-1836 entre Abraham et Hector au sujet de la succession de Charles Robert DENIS DE CUZIEU).

Alexandre Etienne CHORON
Person · 1771-1834

Ami d'Athénaïs DENIS DE CUZIEU, Alexandre Étienne CHORON est un musicien et pédagogue français né à Caen (Calvados) le 21 octobre 1771 et mort à Paris le 29 juin 1834. Fondateur de l'Institution Royale de Musique Religieuse à Paris dont Athénaïs est directrice pour les Dames de 1824 à 1828. Il joue un rôle essentiel en France pour opérer une distinction claire entre musique sacrée et profane (l'esprit profane et la musique d'opéra se mêlaient alors au chant d'église). CHORON est aussi à l'origine de l'intérêt pour l'histoire de la musique, qui s'est perpétué jusqu'à nos jours : auparavant, on s'intéressait peu ou pas du tout aux œuvres des époques précédentes.

Education :
Fils d'Etienne Louis CHORON, directeur général des Fermes à Caen en Normandie, écuyer, Secrétaire du Roi. Né et éduqué dans un milieu et dans un environnement maçonnique : son père appartient à la Loge "Constante Fabert" à l’Orient de Caen (Apprenti en 1782, Maître en 1784 et Vénérable en 1785 - Archives Nationales, cote FM/2/189/I). CHORON fait des études de mathématiques au collège des Jésuites de Juilly, puis à l’Ecole des Mines. Doté d’une mémoire prodigieuse, il sait à l’âge de 15 ans, parler et écrire sans difficulté le latin, le grec et l’hébreu : c'est un mathématicien en même temps qu’un musicien ! Gaspard MONGE, le fondateur de l’Ecole polytechnique et le père de la géométrie descriptive, le prend pour élève et lui confie, en 1795, les fonctions de répétiteur de géométrie descriptive à l’Ecole Normale. MONGE est également un Frère maçon initié à Mézières en 1768 dans la Loge "L'Union Parfaite du Corps Royal du Génie". Quoique son père lui ait interdit d'étudier la musique, CHORON s'initie seul aux théories de Jean-Philippe RAMEAU. Ami de GRETRY, sur ses conseils, il prend des leçons d’harmonie auprès de l’abbé Nicolas ROZE, franc-maçon lui aussi, (1745-1819), ancien maître de chapelle des Saints-Innocents, et également auprès de BONESI. Ce dernier le familiarise avec le traité de fugue et de contrepoint de Nicolo SALA (1701-1800) et avec la musique italienne. Il en tire la matière de son ouvrage : Principes de composition des écoles d'Italie. Il apprend l'allemand afin d'étudier les traités de musique écrits dans cette langue, puis entreprend de réformer toutes les branches de l'activité musicale.

Carrière :
Membre correspondant de l'Académie des beaux-arts, Alexandre-Étienne CHORON est chargé en 1811, par le ministre des Cultes de Napoléon Ier, de réorganiser les maîtrises avec le titre de Directeur de la musique des fêtes religieuses. Nommé « régisseur » de l'Opéra de Paris le 18 janvier 1816 il provoque la réouverture du Conservatoire, fermé depuis 1815, sous le nom d'École royale de chant et de déclamation. Dès le 30 mars 1817, il est contraint de démissionner de la direction de l'Opéra, sans pension, par suite du trop grand nombre de changements qu'il avait voulu apporter.

Institution Royale de Musique Religieuse :

  • Après la démission de ses fonctions de directeur de l’Opéra, Alexandre CHORON se consacre alors uniquement à la réalisation d’un grand projet : l’ouverture d’une Ecole royale et spéciale de chant. Créée déjà en 1816, elle prospère rapidement pour s’appeler finalement Institution Royale de Musique classique et Religieuse. Située 69 rue de Vaugirard, cette institution est destinée au rétablissement de la musique religieuse. L’instruction dispensée porte sur le solfège, la musique instrumentale en tant qu’elle rapporte à l’accompagnement du chant, notamment sur le forte-piano ou l’orgue, le violon et le violoncelle, l’harmonie pratique et la composition musicale et bien entendu sur les matières scolaires traditionnelles (français, latin, belles-lettres, géographie, histoire, grammaire) et sur l’éducation religieuse et morale. 
  • Les concerts des élèves de Choron vont exciter l’admiration de tous. On peut entendre là, et seulement là, des compositions de Bach, Palestrina, Haendel et d’autres grands maîtres d’Allemagne ou Italie. C’est la première fois en France que des œuvres si admirables sont exécutées par des masses chorales de cette importance ! La renommée de l’école de CHORON est incontestable : on le réclame en concerts partout en France (Autun, Nevers, Moulins, Tours, Tulle, Rennes, Montauban...) ; l’église Notre-Dame-de-Lorette à Paris fait appel à lui pour les grandes fêtes ; les élèves assurent régulièrement les offices chantés de l’église de la Sorbonne, où CHORON détient d’ailleurs le titre officiel de maître de chapelle ; un grand nombre de cathédrales le prient de lui envoyer des élèves pour en faire leur maître de chapelle. La formation des élèves de CHORON représentait en effet un grand progrès, notamment avec la substitution du serpent par l’orgue d’accompagnement.
  • Athénaïs DENIS DE CUZIEU, madame DE SAINT-THOMAS, n'est pas une musicienne professionnelle, mais une pianiste amateure d'un bon niveau. Peut-être sur une recommandation ancienne de DUMONCHAU, son ancien professeur à Lyon (décédé depuis 1820) qui avait sans doute rencontré CHORON au cours de ses années passées à Paris, Athénaïs se rapproche de ce fameux musicologue lors de son installation dans la capitale en 1824. A moins que le lien relationnel n'ait été établi par le réseau maçonnique de son père le colonel baron DE CUZIEU, également Franc-maçon initié en 1785 à Strasbourg à la Grand Loge du Duc de Chartres. Son école étant mixte, Alexandre CHORON lui confie alors le poste de directrice (école des Dames) de son Institution Royale de Musique Religieuse. Celle-ci, dont le bâtiment principal se trouvait 69 rue de Vaugirard à Paris, avait conservé (à cette époque) son premier bâtiment du début de la rue du Regard (Pensionnat royal de chant). Grâce à la correspondance d'Athénaïs, nous connaissons les prénoms de 3 de ses élèves : Élie, Hortense et Joséphine (lettre d'Hector DENIS DE CUZIEU à sa sœur le 22 octobre 1825).
  • A la fin de la Restauration, l’école de CHORON dépend directement de la Maison du roi, département des Beaux-Arts, qui lui accorde d’importantes subventions. La Révolution de Juillet et la perte du soutien légitimiste mènera l'Institution à sa perte : Louis-Philippe, roi des Français, commençe en 1831, par la faire dépendre du Ministère de l’Intérieur, puis par celui du Commerce. Parallèlement les subventions deviennent de plus en plus réduites (de 46 000F en 1830, elles passent à 12 000F en juin 1831 !) pour finir par être entièrement supprimées. Alexandre CHORON ne peut supporter cette situation. Sa santé décline rapidement, d’autant plus qu’il déploie d’intenses efforts pour maintenir son école. Il s’éteint à Paris le 29 juin 1834, laissant une multitude d’œuvres musicales : des recueils destinés à l’enseignement et au service des églises, des hymnes, antiennes à deux, trois et quatre voix, des chorals en faux-bourdon à trois voix, une méthode de plain-chant, une méthode d’harmonie, un Livre choral de Paris, contenant le chant du diocèse de Paris écrit en contre-point, une Messe à trois voix sans accompagnement, des psaumes et motets, un Stabat Mater à trois voix avec orgue... Son Institution Royale de Musique Religieuse ne lui survit que peu de temps. La direction est reprise par son gendre Stéphane NICOU-CHORON, excellent musicien auteur de Messes, oratorios, cantates et autres chœurs, mais l’année suivante elle doit fermer définitivement ses portes, faute de crédits.
  • Heureusement l’œuvre de CHORON, qui était parvenu à renouer la tradition, ne disparait pas avec sa mort. Le prince de la MOSKOWA, ami de CHORON, fils aîné du maréchal NEY, passionné d’art choral, reprend le flambeau en fondant une Société de musique vocale, religieuse et classique en 1843. Il fait ainsi découvrir Ockeghem, Palestrina, de Lassus, Victoria, Gabrieli non seulement en exécutant leurs œuvres, mais également en les publiant. Dix ans plus tard Louis NIEDERMEYER, soutenu par le prince de la MOSKOWA, ranime l’œuvre de CHORON en créant une Ecole de musique classique et religieuse. De celle-ci sortiront d’éminents musiciens, tels Gabriel Fauré, Eugène Gigout, Albert Périlhou, André Messager, Léon Boëllmann, Edmond Audran ou encore Henri Büsser. La flamme est ensuite reprise par Charles Bordes, Alexandre Guilmant et Vincent d’Indy avec la fondation (1894) de la Schola Cantorum. De cette école est issue, depuis son ouverture, une foule d’artistes de grand talent parmi lesquels nous citerons René de Castéra, Joseph Civil, Marcel Labey, Guy de Lioncourt, Albert Roussel, Gustave Samazeuilh, Déodat de Sévérac, Auguste Le Guennant, Marc de Ranse, Edgar Varèse, Georges Auric, Abel Decaux, Alexis Galperine... Enfin, quelques décennies plus tard, en 1935, le flambeau était passé à son tour à l’Ecole César Franck, créée par d’anciens professeurs de la Schola (Louis de Serres, Guy de Lioncourt et Marcel Labey). Là encore sortira une pléiade d’élèves renommés : Paule Piédelièvre, Michel Chapuis, André Isoir, Francis Chapelet, Jacques Berthier, Joachim et Elisabeth Havard de la Montagne, Emmanuel de Villèle, René Bénéditti, et encore Carlo Boller, l’abbé Pierre Kaelin, Papadopoulos, Hirao, Ma-Hiao Tsi’un...

En 1832, Alexandre CHORON intervient auprès du Vicomte DE SAINT-MARS, Secrétaire-général de la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur, pour appuyer le dossier d'admission de la jeune Clémentine DE SAINT-THOMAS à la Maison Royale de Saint-Denis.

CHORON a publié de nombreux ouvrages de musique. Il a aussi laissé des papiers volumineux, conservés à la Bibliothèque nationale de France.

Person · 1881-1942

Cousin éloigné des SAINT-THOMAS. Officier de marine, amiral français.

Né le 25 janvier 1881 à Brest (Finistère) et décédé le 21 septembre 1942 à Plounévez-Lochrist (Finistère). Fils d'Henri Auguste RICHARD et d'Augustine Marie GUICHON DE GRANDPONT, fille du commissaire général Alfred GUICHON DE GRANDPONT.

Marié le 15 mai 1909 à Paris 8e avec Yvonne Julie Marie Emilia HOUETTE 1887-1944 (Parents : Pascal Auguste Alfred HOUETTE 1853-1904 & Elisabeth Marie Suzanne LAFONT 1862-1946), d'où 5 filles :

  • Geneviève dite "Ginette", Religieuse auxiliatrice aux Matrices du Purgatoire, Mère Marie-Alfred RICHARD (1912-2013) ;
  • Andrée RICHARD (1915-2011), mariée le 5 décembre 1945 à Bléneau (Yonne) avec Alain LE BARBIER de BLIGNÈRES (1911-1989), dont postérité ;
  • Elisabeth dite "Zabeth" RICHARD (1919-2013), mariée le 19 février 1945 à Bléneau (Yonne) avec Michel DANGUY DES DESERTS (1918-2019), dont postérité ;
  • Anne Marie RICHARD (1921-2018), mariée le 5 septembre 1945 à Plounévez-Lochrist (Finistère) avec Henri DANGUY DES DESERTS (1912-1995), dont postérité ;
  • Christiane RICHARD (née en 1923), mariée le 20 février 1948 à Bléneau (Yonne) avec Olivier SEVAISTRE (1920-2005), dont postérité.

Décès accidentel :
L'amiral RICHARD meurt des suites d'un accident de bicyclette (fracture du crane et nuque brisée). A son décès, ses filles vendront le château des Athiauds à Saint-Germain-Lespinasse (Loire).

Person · 1839-1926

Cousine-germaine d'Athénaïs ANDRIEU DE VAULX. Mère de Barthélémy DUMAS DE VAULX.

Née le 12 janvier 1839 à Thiers (Puy-de-Dôme). Décédée le 9 avril 1926 au château de Fontenille à Lezoux (Puy-de-Dôme) à l'âge de 87 ans. Marguerite ANDRIEU tient du côté de sa mère la grande instabilité nerveuse des DUFOUR-DUBESSET ayant nécessité des cures à Néris-les-Bains pour calmer ses nerfs. Les 30 dernières années de sa vie ont été éprouvantes.

Antoine Barthélémy DUMAS
Person · 1870-1920

Cousin et époux de Clémentine GOUTTENOIRE. Antoine Barthélémy DUMAS est un notable et homme politique auvergnat.

Dernier enfant de Camille DUMAS et de Marguerite ANDRIEU, Antoine Barthélémy nait à Thiers (Puy-de-Dôme) en 1870. Il décède le 27 avril 1920 au château de Roanne (Loire), place du château, aujourd'hui place de Lattre de Tassigny, des suites d'un cancer de la gorge à l'âge de 50 ans.

Passionné de modernité, il est un des premiers thiernois à acquérir une automobile en 1904 (une Panhard & Levassor immatriculée 168F). Fasciné par les chemins de fer, il collectionnera les modèles réduits de locomotive à vapeur. Suite à l'incendie de la vieille grange de Vaulx en 1907, il fera reconstruire à sa place une "folie" ferroviaire composée d'une habitation et d'un garage dont les plans sont ceux d'une gare et d'un hangar PLM.

Considéré comme un aristocrate de gauche, Barthélemy DUMAS est un progressiste tendance catholique social. La politique politicienne le caricature trop souvent en privilégié paternaliste, alors que le sort du petit peuple le préoccupe avec sincérité. A ce titre, les rapports avec sa famille au sens large du milieu social et avec sa famille au titre du sang, font souvent l'objet de débats, l’aristocratie et la bourgeoisie thiernoises ayant un esprit étroit et conservateur. Ses relations avec son oncle Arthur DUMAS (1825-1905), maire de Vollore (1870-1904), conseiller général du canton de Courpière (1864-1889) sont d’ailleurs fraîches, justement pour ces raisons politiques. L’un étant un antidreyfusard notoire (membre de la Ligue des Patriotes) tandis que l’autre, républicain progressiste est dreyfusard à l'instar de son épouse Clémentine GOUTTENOIRE dont la famille est dreyfusarde.

Person · 1780-1844

Dernière sœur de Charles Aimé Ovide DENIS DE CUZIEU (1764-1848).
Née le 4 novembre 1780 à Lyon (Rhône). Décédée le 19 août 1844 à Paris à l'âge de 63 ans.

Elle épouse le 21 décembre 1801 à Cuzieu (Loire) Jean Guy Gabriel ARTHAUD DE VIRY, né le 3 juillet 1782 et décédé le 29 mars 1815 à Virieu (Isère) à l'âge de 32 ans, Ecuyer (Parents : Philippe Emmanuel ARTHAUD DE VIRY 1750-1800 & Louise Marie Philippine DU BESSAY DE CONTENSON 1755-1786). Veuve de Jean Guy ARTHAUD DE VIRY (1782-1815) en mars 1815, Aglaé DENIS DE CUZIEU (1780-1844) accouchera d’un enfant naturel 10 mois plus tard ; cet enfant a d’abord porté à l’état-civil le seul nom des DENIS de CUZIEU : 

  • Antoine André Arthur DENIS de CUZIEU puis ARTHAUD de VIRY (1816-1885). Né le 15 janvier 1816 à Versailles, Yvelines. Décédé le 19 septembre 1885 à Savas-Mépin, Isère, à l'âge de 69 ans. Officier de marine, diplômé de l’Ecole Navale (1832), lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d'honneur et chevalier de l'ordre de Pie IX. Surnommé le « Le Marin » par sa cousine Athénaïs DENIS DE CUZIEU, il fut reconnu par acte notarié du 5 mai 1832 par son père, un jeune cousin du premier mari d’Aglaé, André ARTHAUD DE VIRY (1789-1849) qui épousera plus tard Aglaé ! Né le 15 février 1789 à Montbrison (Loire). Décédé le 29 mai 1849 à Clermont-Ferrand, Puy de Dôme, à l'âge de 60 ans. Capitaine commandant au 2° cuirassiers de la garde royale, puis chef d'escadron ; chevalier de la Légion d’honneur.

En effet Aglaé DE CUZIEU se remaria le 13 juillet 1839 à Paris 10e avec ce commandant ARTHAUD DE VIRY, mais ce dernier était-il vraiment le père du « Marin » ? Pourquoi la reconnaissance du « Marin » (1832) et le mariage (1839) n’ont-ils pas eu lieu en même temps ? Pourquoi attendre 7 ans entre ces 2 évènements ? Le remariage d’Aglaé DE CUZIEU avait-il le double objectif de donner un héritier au commandant DE VIRY tout en régularisant une situation morale inconfortable pour l’époque ? Peut-être juste un mariage blanc pour un arrangement familial avec un cousin vieux garçon sans descendance… Je ne sais pas. Tout cela reste conjoncture et hypothèses.