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Person · 1845-1897

Epoux d'Athénaïs ANDRIEU DE VAULX.

Né Rue des Minimes à Roanne (Loire) le 30 janvier 1845. Décédé à Nice (Alpes Maritimes) le 9 novembre 1897. Avocat. Marié (1) à Roanne (Loire) le 24 avril 1872 avec Jeanne Aimée Athénaïs ANDRIEU DE VAULX (1850-1874) ; d’où une fille unique Clémentine GOUTTENOIRE (1873-1958).

Marié 2) à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 24 décembre 1892 (contrat de communauté de biens réduite aux acquêts en date du 22 décembre 1892 devant Me Latil), Eugénie Olympe GOURJON (Marseille-12 septembre 1853/Nice-26 décembre 1924), fille de Joseph-Ambroise GOURJON et d’Adèle-Louise-Marie-Théonce DI PIETRO. Second lit sans postérité. L’unique héritière d’Olympe a été sa sœur cadette, Léonie Isabelle GOURJON (Marseille-12 décembre 1864/Nice-6 mars 1947). Mariée à Jules-Esprit SEGURAN, elle n’eut pas d’enfant et la succession SEGURAN-GOURJON fut appréhendée par l’administration des Domaines de Nice.

Person · 1856-1936

Thérèse CHASSAIGNE est une petite cousine d'Athénaïs ANDRIEU DE VAULX.

Née le 14 juin 1856 à Thiers (Puy-de-Dôme). Décédée le 14 août 1936 à Cusset (Allier) à l'âge de 80 ans. Mariée le 18 décembre 1882 à Thiers avec Jacques Joseph Edmond Henry DE FORNEL DU ROURE, baron puis comte DE PAULIN (1846-1919), généalogiste et héraldiste auvergnat. Dont postérité.

Person · 1770-1825

Mère d'Athénaïs DE CUZIEU, madame DE SAINT-THOMAS. Fille de Robert René D'AFFAUX DE GLATTAS et de Marie Anne BERTHELON DE BROSSES. Dernière descendante de la famille D'AFFAUX, suite aux décès sans postérité de ses deux frères Christophe et Antoine Gabriel (1765-1794).

Épouse à Lyon en 1790 Charles Aimé Ovide DENIS DE CUZIEU.
Son prénom d'usage est Suzanne mais elle est également surnommée Victoire.
Inhumée au cimetière de Saint-Lager (Rhône) dans le caveau des Barons DE SAINT-LAGER

Person · 1874-1935

Ami d'enfance de Clémentine GOUTTENOIRE. Homme de lettres forézien (Licencié es-lettres), fils d'industriel roannais (tissage). Conservateur du Musée de Roanne et Président des Amis des Arts.

Fils de Jacques Henry DECHELETTE, fabricant de cotonnades, et de Louise Rachel MOREAU, Rémy Élie Albert DECHELETTE nait le 31 mai 1874 au domicile de ses père et mère situé à Roanne, Rue du Phénix, siège de l'Usine DECHELETTE. Il décède des suites d'un cancer à l'estomac à l'âge de 60 ans le 23 février 1935 en son domicile situé à Roanne, 16 rue d'Albon. Marié le 27 juin 1899 à Bort-l'Etang (Puy-de-Dôme) avec Guillemine Noémie Yvonne GOYON (1874-1961), cousine éloignée de Barthélémy DUMAS DE VAULX ; d'où un seul fils Jacques Louis DÉCHELETTE (1900-1969), père de Tante Régine DECHELETTE, madame Guy DUMAS DE VAULX (née en 1932).

Élève de l'institution Saint-Louis-de-Gonzague de Roanne puis de l'Institution des Chartreux, à Lyon, il poursuit des études classiques à la faculté de lettres de Lyon qui le mènent, en 1895, à la licence. Durant la guerre après avoir commandé pendant près de deux ans dans l'ambulance de la 63e division d'infanterie, il détaché, dès 1917, en qualité d'agent de liaison, à l'état-major américain. Il semble que sa parfaite maîtrise de la langue anglaise, son charme et ses manières permettent de surmonter les premières incompréhensions entre les troupes françaises et américaines et permettent l'organisation de leurs hôpitaux de base. Le 5 novembre 1931, il est nommé chevalier de la Légion d'Honneur, en sa qualité de lieutenant d'administration.

Il est directeur de publication du périodique "Rodumna : revue du pays roannais", dont il sera également secrétaire et chroniqueur, de sa création, en 1913, jusqu'à son arrêt en juillet 1914. Critique littéraire, il est publié, en 1922, dans Le Monde illustré. À compter de cette date, il collabore très activement avec l'hebdomadaire "Journal de Roanne". Ses chroniques seront par ailleurs reprises par d'autres périodiques, tels que "Le Gaulois", "Le Journal des débats politiques et littéraires" ou encore "Le Figaro". Un recueil de quelques centaines de ses chroniques sera publié, en 1935, quelques mois après son décès, et préfacé par Louis Mercier. On peut citer, parmi ses articles :

  • Le grillon du boulanger, conte (1925),
  • En marge de l'Astrée, conte (1925),
  • La renaissance pascale, article (1926),
  • Paroles d'un revenant, article (1926),
  • Un soir de moisson, article (1926),
  • Le charme d'Annecy, article (1926),
  • Bruits dans la campagne, article (1926),
  • Au grand Saint-Hubert, article (1926),
  • Le Hibou compatissant ou la Pitié récompensée, conte (1926),
  • La vie de Laprade, biographie (1933).

En 1920, à l'occasion des funérailles de son ami Barthélémy DUMAS DE VAULX, il tient l'orgue et assure l'accompagnement musical.
En 1924, à l'occasion des funérailles du peintre roannais, Émile NOIROT, il prononce un discours retraçant la vie de l'artiste.

Person · 1797-1872

Pierre Aimé Adolphe DE TRICAUD est un cousin-issu-de-germain d'Athénaïs DE CUZIEU, madame de SAINT-THOMAS.

Né le 9 et baptisé le 12 novembre 1797, à Ambérieu (Ain), chevalier de Saint-Grégoire-le-Grand et des Saints Maurice et Lazare, il obtient de la chancellerie pontificale, par brevet du 3 février 1865, le titre de comte romain, transmissible à ses descendants mâles, par ordre de primogéniture.

Adolphe DE TRICAUD épouse à Bourg (Ain) le 26 septembre 1824 Henriette Marie Adélaïde DU MARCHE , fille de Claude-Marie-Joseph DU MARCHE, ancien capitaine du génie, député de l'Ain, chevalier de la Légion d'honneur, et de Marie-Joséphine-Adélaïde DE BOLOZON. Elle mourut à Ambérieu le 10 juillet 1896, âgée de 90 ans.

"En 1826, il avait vendu la terre et le château de Vongnes à M. Alirpt, grand-père de M. d'Orgeval qui les possède aujourd'hui. Il fit cession des ruines du château de Saint-Germain à la commune d'Ambérieu avec interdiction de les démolir et il consolida ce qui restait du château des Allymes, qui est actuellement la propriété de son petit fils. Il dota la commune d'Ambérieu d'une école gratuite au hameau des Allymes, contribua largement à d'autres fondations importantes pour la paroisse et à la construction de la nouvelle église. Il publia sous le pseudonyme d'Ame de Gy plusieurs volumes de légendes sur l'histoire locale" - Chroniques et légendes de l'Ain, Casterman a Tournai, 1864 ; Bresse et Bugey, ibid. 1865 ; Esquisses du Moyen Age, ibid. 1865: Nos Pères, ibid. 1868.

Adolphe DE TRICAUD est donc connu dans les lettres lyonnaises sous le pseudonyme d'Amé DE GY : on lui doit sous ce nom de plume plusieurs ouvrages de légendes historiques sur le département de l'Ain ainsi que sur le Lyonnais et le Forez. Il est mort à Ambérieu le 2 septembre 1872 à presque 75 ans.

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Michel GOUTAY
Person · 1804-1858

Michel GOUTAY est un peintre auvergnat né à Thiers (Puy-de-Dôme) le 26 fructidor an XII, soit le 13 septembre 1804 (famille originaire certainement de Cervières, vu le nom typique de ce lieu). Il est fils de Jean-Baptiste GOUTAY, instituteur et de Marie MONTADORT. Il décède le 6 mai 1858 à Thiers, et l'on sait par l'état civil qu'il s'était marié le 21 août 1843 avec une veuve nommée Marguerite RIQUET qui lui survivra presque 20 ans (décès à Thiers le 16 janvier 1878). L'état civil de mariage le désigne précisément comme artiste peintre et celui de décès comme professeur de dessin. Selon la coutume thiernoise d'une meilleure identification des individus, à compter de son mariage, son patronyme fera souvent l'objet de l'adjonction du nom de son épouse : GOUTAY-RIQUET.

Élève de Louis Etienne WATELET (1780-1766), peintre paysagiste, qui est surtout notable par son rôle d'éducateur artistique (c'est dans son atelier que nombre de futurs paysagistes estimables, parmi lesquels Prosper BACCUET, Théodore CARUELLE D'ALIGNY, Paul DELAROCHE, Abel DUFRESNE et Pierre THUILLIER, ont fait leur apprentissage). Professeur au collège de Thiers, artiste local reconnu peignant de nombreuses œuvres en rapport avec sa ville, Michel GOUTAY initie Georges Antoine Prosper MARILHAT (1811-1847) au dessin et à la peinture. Il sera son premier maître. MARILHAT deviendra plus tard un peintre orientaliste et naturaliste français de premier plan.

Michel GOUTAY a l’âge d'Hermose ANDRIEU. Donc plus âgé de 7 ans que son ami Jean Baptiste dit Francis ANDRIEU : Michel et Francis partagent en effet le goût des arts. Le premier, sans aucune fortune, avait bien compris tout l’intérêt d’être ami avec le second, dont la richesse du père était bien connu à Thiers. Francis à Paris lors de ses études sans fin, fera survivre Michel GOUTAY et très certainement Prosper MARILHAT son protégé. Je pense qu’entre Michel et Francis, l’amitié était solide et sincère ; cependant lorsque Michel se mariera à Thiers en 1843, Francis ne fera pas partie des 2 amis choisis pour témoins.

Michel GOUTAY-RIQUET a une entrée dans le Bénézit, dictionnaire biographique d'artistes :
Français, 19e siècle, homme.
Né à Thiers (Puy-de-Dôme).
Peintre.
Élève de WATELET (1780-1766).
Exposé au Salon de Paris de 1827 à 1839, paysages et vues de Thiers.
Fonds de musées et de galeries :

  • Dunkerque : Paysage
  • Moulins : Angélique et Médore

Michel GOUTAY-RIQUET possède aussi une notice parue en 1882 dans le Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, d'Émile BELLIER DE LA CHAVIGNERIE (ouvrage terminé par Louis AUVRAY). Cette source recense davantage d'œuvres de lui :
– S. 1827. Vue d'après nature, prise à Thiers.
– S. 1831. Vue de la roche Margeride, à Thiers, effet de matin ; – Un souvenir, soleil couchant ; – Vue d'un lac, en Auvergne ; – Paysage composé, sujet tiré du Monastère, de Walter Scott.
– S. 1833. Vue d'Auvergne.
– S. 1834. Un grand paysage composé, d'après des croquis de la campagne de Thiers ; – Vue peinte sur les lieux d'une portion, de l'ancien château de Thiers ; – Vue exacte d'un martinet dans la vallée d'Enfer, à Thiers.
– S. 1835. Paysage, vue générale de Thiers, effet de soleil couchant, étude d'après nature.
– S. 1836. Vue d'un coteau boisé aux derniers rayons de soleil couchant (Auvergne) ; – Vue de la ville de Thiers, prise de l'ancien lit de la Dore, effet de soir.
– S. 1837. Paysage, étude prise dans le hameau appelé les Thermes, en Auvergne.
– S. 1838. Vue générale de la ville de Thiers et de sa vallée, effet de matin ; – Une canne, d'après nature.
– S. 1839. Paysage.
– S. 1848. Vue prise des hauteurs de Pierre ; – Plate, ancienne route de Lyon à Thiers.

Marie Madelaine ZANOLI
Person · 1850-1943

Marie ZANOLI est une amie d'Athénaïs ANDRIEU DE VAULX : elles se sont connues en pension à Thiers (Puy-de-Dôme). Contrairement à Athénaïs, Marie a eu une très longue vie. Née à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) le 10 août 1850, elle est décédée à Luçon (Vendée) le 25 juin 1943 dans sa 93e année. Marie est l'aînée de trois enfants (Antoine et Marthe sont évoqués dans la correspondance entre Marie et Athénaïs). La famille ZANOLI, originaire d'Italie, s'est installée en France peu avant la Révolution française. Les parents de Marie sont des cousins portant tous deux le nom de ZANOLI : ils dirigent conjointement un commerce et une entreprise de papier-peint à Clermont-Ferrand. Le début des années 1860 est prospère ce qui permet aux parents ZANOLI de donner une éducation solide à leurs enfants et d'envoyer Marie dans un pensionnat réputé de Thiers (Puy-de-Dôme), une très ancienne ville de Basse-Auvergne, dynamique grâce à de nombreuses industries et activités en découlant (papeterie, tannerie, coutellerie, banque...). C'est donc en pension à Thiers que Marie ZANOLI et Athénaïs ANDRIEU DE VAULX se sont rencontrées : les deux amies entretiendront une correspondance particulièrement intelligente.

Marie ZANOLI sera marquée par la disparition de son père à la fin des années 1860 (revers de fortune, échec d'un mariage de raison entre cousins), laissant sa mère assumer seule avec courage l'entreprise de papier-peint. Le 27 septembre 1875 à Clermont-Ferrand, elle épouse Jean Marie Lucien LEMERLE, d’une vieille famille auvergnate de petite noblesse de robe dont un aïeul, notaire royal, avait été guillotiné place de Jaude à Clermont Ferrand sous la Révolution. Comme pour Marie, monsieur LEMERLE père a fui le domicile conjugal pour ne jamais revenir, s'installer à Paris auprès de son frère Félix LEMERLE (entrepreneur en miroiterie) avant de mourir de ses blessures parmi les Communards le 24 avril 1871. Heureusement pour le foyer, madame LEMERLE était une femme de caractère : elle se place dans une riche famille espagnole, les accompagne dans leurs plantations à Cuba et revient en France fonder après la guerre de 1870 le Splendid Hôtel de la Bourboule (Puy-de-Dôme) qu’elle dirigera d’un main de maître malgré les soucis d’emprunt et d’exploitation inhérent à une femme seule dans un monde des affaires dominé par les hommes.

Lucien LEMERLE, l'époux de Marie, est dentiste, profession difficile et peu rémunératrice au XIXème siècle, car il est nécessaire à cette époque d’avoir un réseau fourni de relations aisées pour se constituer une clientèle. Les LEMERLE étant connus à Clermont-Ferrand, ville ne disposant pas ou peu de professionnels dentaires, Lucien aurait pu constituer une clientèle auvergnate satisfaisante. Cependant Marie ne rêve que de Paris, d'effervescence et de mondanités : non par futilités, car, exigeante et intelligente, elle recherche la stimulation intellectuelle propre à l'élite du pays. Les jeunes mariés montent donc à la capitale : faute de relations, la vie ne sera pas aussi facile qu'imaginée.

Chaque fin d’été, le jeune couple rentre en Auvergne se reposer à la Bourboule au Splendid Hôtel de Madame LEMERLE mère. C’est ainsi que Georges, le fils aîné de Marie, est né dans cette établissement en 1880. À Clermont-Ferrand, Antoine ZANOLI (1852-1926), le frère de Marie, a repris l’activité de papier-peint : il rend à nouveau l’entreprise familiale prospère grâce notamment aux travaux de rénovation des établissements hôteliers de Vichy. Monsieur ZANOLI décédant à Vichy en 1883, il n'est pas impossible que le fils ait renoué avec son père à la fin de sa vie. Après le désastre de 1870-71, les français n’allaient plus prendre les eaux dans les stations thermales allemandes. C’est pourquoi les villes d’eau d’Auvergne connurent un renouveau économique exceptionnel à partir des années 1870. La réussite du Splendid hôtel de Madame LEMERLE s’inscrit dans ce contexte. Quant à la petite sœur Marthe ZANOLI (1862-1953), elle restera célibataire et mourut très âgée à Clermont-Ferrand.

À Paris, la constitution de clientèle de Lucien LEMERLE est difficile et sa planche de salut est la création de l’école dentaire de France à Paris par Edmond ANDRIEU (l’homonymie de cet homme providentiel est troublante quand on sait que la solidarité entre auvergnats était forte à Paris/ est-ce un parent d'Athénaïs issu de la branche aînée des ANDRIEU, dites parlementaires, celle des ANDRIEU de Maringues ? Hypothèse à vérifier) où il devient un professeur reconnu et estimé. Cependant les revenus du foyer ne demeurent sans doute pas à la hauteur des espérances de Marie ZANOLI.

A la mort de Madame LEMERLE, au lieu de le vendre, apurer le passif et en tirer une éventuelle plus-value, Marie entend reprendre vers 1892 la direction du Splendid Hôtel. C'est un échec car Marie préfère prendre le thé avec les clients et non gérer la mécanique huilée et complexe d'un établissement aussi important (restauration, nuitées, séjours). Cet échec aggrave la situation financière du couple, mais Marie maintient dans son foyer une exigence élevée et un relationnel de qualité : la réussite et les mariages de ses 4 enfants témoignent de cette éducation.

L'aîné Georges sera médecin, dentiste, stomatologue : il épousera une jeune femme de l'intelligentsia culturelle parisienne, Melle Jeanne SOYER, fille du peintre émailleur Théophile SOYER, artiste estimé à défaut d'être célèbre et bénéficiaire de commandes publiques, qui sera fait chevalier de la Légion d'honneur par la IIIe République. Les travaux de Théophile SOYER sont particulièrement collectionnés par le Musée d'Orsay à Paris qui leurs consacre régulièrement des expositions (en 2023 pour la dernière en date). Georges fera une première fois fortune avant-guerre avec un cabinet dentaire renommé à Paris. Médecin-major, chevalier de la Légion d'honneur en 1915, sa mobilisation au front et une grave blessure à la main ruinent cependant son activité et sa clientèle de la Belle-Epoque engloutie par le premier conflit mondial. C'était sans compter sur toutes les conséquences dramatiques de la guerre qui permettront à Georges LEMERLE d'exceller ensuite dans la reconstruction maxillo-faciale. Devenu professeur en stomatologie, il est après-guerre le grand ponte de la discipline. Outre les grands mutilés de guerre, les grands artistes et écrivains viendront se faire soigner chez lui, notamment Anatole FRANCE. Beaucoup deviendront des amis ; une génération plus tard, Georges accomplissait le rêve secret de Marie.

Georges LEMERLE aura un ami d'enfance à Paris qui était d'origine vendéenne : le jeune homme ira souvent passer des séjours de vacances dans l'Ouest de la France. C'est ainsi que les LEMERLE se mettront à aimer cette région et que la longue vie de Marie ZANOLI s'éteindra en Vendée. Avant 1914, Georges achètera 11 000 fr une maison à la Tranche sur Mer (Vendée) acquittée grâce à un honoraire de 12 000 Fr perçu auprès d'une riche cliente de la Côte d'Azur. Une des sœurs de Georges épousera un pharmacien de Luçon (Vendée). Plus tard, Lucien LEMERLE en 1937 puis Marie en 1943 décéderont à Luçon. Les descendants de Georges ont conservé ces attaches vendéennes : sa fille unique épousera un polytechnicien d'origine corrézienne et deviendra madame DILLANGE, grand-mère de Pierre DILLANGE, magistrat, à que je dois le témoignage de la vie de Marie ZANOLI et qui m’a transmis ses 2 portraits à 28 ans et à la fin de sa vie peinte en 1931 par sa belle-fille Jeanne SOYER-LEMERLE.

Marie JULLIARD
Person · 1847-1870

Marie (1847-1870) et Marguerite JULLIARD (1851-1941) sont bien sœurs : les 2 filles Me Georges Antoine JULLIARD, Notaire rue de la Chabre à Thiers. Les sœurs JULLIARD étaient des cousines thiernoises éloignées d’Athénaïs avec un décalage de génération. L’arrière-grand-père des sœurs JULLIARD, Georges COGNORD (1759-1848) est le demi-frère aîné de Clauda-Marie COGNORD (1772-1830), Madame Pierre ANDRIEU, la grand-mère d’Athénaïs. Marie est décédée prématurément célibataire à 23 ans, tandis que Marguerite a épousé en 1884 le comte Francis de Noé (1839-1918). Elle passera ensuite sa vie au Château de l’Isle de Noé (canton de Monstesquiou, arrondissement de Mirande) dans le Gers, auprès de ses 4 enfants et mourra dans le Sud-Ouest, bien loin de la vie thiernoise. L’Histoire de la famille des marquis et comte Isle de Noé est intéressante : exploitants à Saint Domingue, ils affranchirent à la fin du XVIIIème siècle leur esclave Toussaint-Louverture qui devint le fameux général qui tint tête aux armées du Premier Consul. Les Noé et Toussaint-Louverture ont entretenu une correspondance. Au XIXeme siècle, le caricaturiste Cham était de son vrai nom un Isle de Noé.

Person · 1773-1861

Fille de Pierre DUJAST ou DUJAT D'AMBERIEU, écuyer, seigneur de Saint-Germain-d'Ambérieu, des Allymes, Luysandre, Gy, Bons, les Croix et autres lieux, syndic général de la noblesse du Bugey, et de Lucrèce DARESTE D'ALBONNE.

Amélie DUJAST ou DUJAT D'AMBÉRIEU (1773-1861) est également la cousine-germaine du colonel baron Ovide de CUZIEU (1764-1848) ; Née le 16 septembre 1773 à Ambérieu (Ain) ; baptisée le 16 septembre 1773 à Ambérieu (Ain) ; décédée le 17 février 1861 à Ambérieu en Bugey (Ain), à l'âge de 87 ans. Elle épouse en 1796 Jean-Marie DE TRICAUD (1758-1797), militaire (contrat du 26 septembre 1796, reçu Sirand, notaire à Ambérieu, archives du château d'Ambérieu). De ce bref mariage est né un seul fils le comte, Adolphe DE TRICAUD (1797-1872) dont Hector DENIS DE CUZIEU (1793-1846) fut un proche cousin.

Amélie a un frère unique, Abraham Jean Blaise Roch DUJAT DES ALLYMES, qui mourut sans alliance, et elle recueillit ainsi tous les biens de sa famille, qu'elle porta dans celle de son mari.

C’est chez les DUJAT D’AMBERIEU et les TRICAUD à Ambérieux en Bugey (Ain) qu’Hector DENIS DE CUZIEU passa son dernier été avant de mourir au château des Athiauds à Saint Germain Lespinasse (Loire) chez sa sœur Athénaïs DENIS DE CUZIEU sur le chemin de son retour à Paris.