Texte biographique
Texte biographique
Marie (1847-1870) et Marguerite JULLIARD (1851-1941) sont bien sœurs : les 2 filles Me Georges Antoine JULLIARD, Notaire rue de la Chabre à Thiers. Les sœurs JULLIARD étaient des cousines thiernoises éloignées d’Athénaïs avec un décalage de génération. L’arrière-grand-père des sœurs JULLIARD, Georges COGNORD (1759-1848) est le demi-frère aîné de Clauda-Marie COGNORD (1772-1830), Madame Pierre ANDRIEU, la grand-mère d’Athénaïs. Marie est décédée prématurément célibataire à 23 ans, tandis que Marguerite a épousé en 1884 le comte Francis de Noé (1839-1918). Elle passera ensuite sa vie au Château de l’Isle de Noé (canton de Monstesquiou, arrondissement de Mirande) dans le Gers, auprès de ses 4 enfants et mourra dans le Sud-Ouest, bien loin de la vie thiernoise. L’Histoire de la famille des marquis et comte Isle de Noé est intéressante : exploitants à Saint Domingue, ils affranchirent à la fin du XVIIIème siècle leur esclave Toussaint-Louverture qui devint le fameux général qui tint tête aux armées du Premier Consul. Les Noé et Toussaint-Louverture ont entretenu une correspondance. Au XIXeme siècle, le caricaturiste Cham était de son vrai nom un Isle de Noé.
Marie (1847-1870) et Marguerite JULLIARD (1851-1941) sont bien sœurs : les 2 filles Me Georges Antoine JULLIARD, Notaire rue de la Chabre à Thiers. Les sœurs JULLIARD étaient des cousines thiernoises éloignées d’Athénaïs avec un décalage de génération. L’arrière-grand-père des sœurs JULLIARD, Georges COGNORD (1759-1848) est le demi-frère aîné de Clauda-Marie COGNORD (1772-1830), Madame Pierre ANDRIEU, la grand-mère d’Athénaïs. Marie est décédée prématurément célibataire à 23 ans, tandis que Marguerite a épousé en 1884 le comte Francis de Noé (1839-1918). Elle passera ensuite sa vie au Château de l’Isle de Noé (canton de Monstesquiou, arrondissement de Mirande) dans le Gers, auprès de ses 4 enfants et mourra dans le Sud-Ouest, bien loin de la vie thiernoise. L’Histoire de la famille des marquis et comte Isle de Noé est intéressante : exploitants à Saint Domingue, ils affranchirent à la fin du XVIIIème siècle leur esclave Toussaint-Louverture qui devint le fameux général qui tint tête aux armées du Premier Consul. Les Noé et Toussaint-Louverture ont entretenu une correspondance. Au XIXeme siècle, le caricaturiste Cham était de son vrai nom un Isle de Noé.
Ivan qui fut un jockey particulièrement mondain de la Belle Époque s'est éteint à Nice en 1936.
Célibataire, ami du Musée Masséna, il légua à cette institution niçoise une collection de beaux meubles XVIIIe.
Marie a eu une très longue vie, elle est décédée le 25 juin 1943 à Luçon en Vendée à 93 ans. Sa vie fut à la fois riche et décevante… En 1875, elle épouse donc Lucien Lemerle, d’une vieille famille auvergnate de petite noblesse de robe dont un aïeul, notaire royal, a été guillotiné place de Jaude à Clermont Ferrand sous la Révolution.
Comme pour Marie, monsieur Lemerle père a fui le domicile conjugal pour ne jamais revenir, s'installer à Paris auprès de son frère Félix qui avait une entreprise de miroiterie et mourir de ses blessures parmi les Communards en avril 1871. Heureusement pour le foyer, madame Lemerle était une femme de caractère qui se plaça dans une riche famille espagnole, les accompagna dans leurs plantations à Cuba et revint en France fonder après la guerre de 70 le Splendid Hôtel de la Bourboule qu’elle dirigea d’un main de maitre malgré les soucis d’emprunt et d’exploitation inhérent à une femme seule dans un monde des affaires dominé par les hommes.
Lucien est dentiste, profession difficile et peu rémunératrice au XIXème siècle, car il est nécessaire à cette époque d’avoir un réseau de clients aisés pour se constituer une clientèle. Les Lemerle étant connus à Clermont-Ferrand, une ville ne disposant pas ou peu de professionnels dentaires, Lucien aurait pu constituer une clientèle satisfaisante en Auvergne. Cependant Marie ne rêvait que de Paris et de mondanités. Sans doute pas des futilités, car elle recherchait la stimulation intellectuelle propre à l'élite du pays. Ils montèrent donc à la capitale et faute de relations, la vie ne fut pas si facile qu'imaginée…
Chaque fin d’été, le jeune couple descendait en Auvergne se reposer à la Bourboule au Splendid Hôtel de Madame Lemerle mère. C’est ainsi que Georges, le fils aîné de Marie, est né dans cette établissement en 1880.
À Clermont-Ferrand, Antoine (1852-1926), le frère de Marie a repris l’activité de papier-peint et a rendu à nouveau l’entreprise prospère grâce notamment à tous les travaux de rénovation des établissements hôteliers de Vichy. Monsieur Zanoli décédant à Vichy en 1883, il n'est pas impossible que le fils ait renoué avec son père à la fin de sa vie. Après le désastre de 1870-71, les français n’allaient plus prendre les eaux dans les stations thermales allemandes. C’est pourquoi les villes d’eau d’Auvergne connurent un renouveau économique exceptionnel après 70. La réussite du Splendid hôtel de Madame Lemerle s’inscrit dans ce contexte. Quant à la petite sœur Marthe (1862-1953), elle resta célibataire et mourut très âgée à Clermont-Ferrand.
À Paris, la constitution de clientèle de Lucien est difficile et sa planche de salut est la création de l’école dentaire de France à Paris par Edmond Andrieu (l’homonymie de cet homme providentiel est troublante quand on sait que la solidarité entre auvergnats était forte à Paris/ est-ce un parent d'Athénaïs issu de la branche aînée des parlementaires, celle des Andrieu de Maringues ?) où il devient un professeur reconnu et estimé. Les revenus du foyer n’étaient sans doute pas à la hauteur des espérances de Marie.
A la mort de Madame Lemerle, au lieu de le vendre, apurer le passif et en tirer une éventuelle plus-value, Marie voulut reprendre la direction du Splendid Hôtel. Ce fut un échec car Marie passait plus de temps à prendre le thé avec les clients qu'à gérer la mécanique huilée et complexe d'un établissement aussi important (restauration, nuitées, séjours). Cet échec aggrava la situation financière du couple, mais Marie a maintenu dans son foyer une exigence élevée et un relationnel de qualité : la réussite de ses 4 enfants témoigne de cette éducation.
Georges tout d'abord, médecin, dentiste, stomatologue qui épouse une fille de l'intelligentsia culturelle, Melle Jeanne Soyer, fille du peintre émailleur Théodore Soyer, artiste estimé à défaut d'être célèbre et bénéficiaire de commandes publiques, bientôt chevalier de la LH. Georges fit une première fois fortune avant-guerre avec un cabinet renommé à Paris. Médecin-major, chevalier de la LH en 1915, sa mobilisation et sa grave blessure à la main ruinent cependant son cabinet et sa clientèle de la Belle-Epoque engloutie par le conflit mondial. C'était sans compter sur toutes les conséquences dramatiques de la guerre qui ont permis à Georges d'exceller ensuite dans la reconstruction maxillo-faciale. Devenu professeur en stomatologie, il est après-guerre le grand ponte de la discipline. Outre les grands mutilés de guerre, les grands artistes et écrivains venaient se faire soigner chez lui, notamment Anatole France. Beaucoup devinrent des amis ; une génération plus tard, Georges accomplissait le rêve secret de Marie.
Georges avait un ami d'enfance à Paris qui était d'origine vendéenne : souvent il allait passer des séjours dans l'ouest de la France. C'est ainsi que les Lemerle se mirent à aimer la Vendée. Il achètera 11 000 fr avant 1914 une maison à la Tranche sur Mer acquittée grâce à un honoraire de 12 000 Fr perçu auprès d'une riche cliente de la Côte d'Azur. Une de ses sœurs de Georges épousera un pharmacien de Luçon et plus tard Lucien en 1937 puis Marie en 1943 décéderont à Luçon. Les descendants de Georges ont conservé ces attaches vendéennes : sa fille unique épousera un polytechnicien d'origine corrézienne et devient Madame Dillange, la grand-mère de Pierre avec qui je suis en contact et qui m’a transmis les 2 portraits ci-joint : Marie à 28 ans et Marie à la fin de sa vie peinte en 1931 par sa belle-fille Jeanne SOYER-LEMERLE.
Françoise dite Fanchette FORTIAS est la repasseuse des ANDRIEU à Thiers, elle les accompagne à Vaulx lorsque la famille y prend ses quartiers. Fanchette se rendra même jusqu’au château des Athiauds à Saint Germain Lespinasse chez le chevalier et madame de SAINT-THOMAS. A Thiers, Fanchette habitait la Place des petits Arbres. Athénaïs était très attachée à cette domestique qui fut à ses côtés toute sa vie.
FORTIAS, vient du hameau de la Fortie à Viscomtat (auparavant Celles-sur-Durolle). La terminaison IAS est la trace d'une communauté familiale (villageoise) très ancienne. Ainsi, les habitants de la Fortie prenaient le nom de Fortias, ceux de la Chevalerie, les Chevalérias, ceux de la Tarrerie, les Tarrerias, etc ... C'est pourquoi, il faut écrire FORTIAS et non FORTIA ainsi que l’écrit Athénaïs qui n'avait peut-être jamais vu le nom écrit officiellement, (et la Fanchette savait-elle seulement écrire correctement son nom ?). Athénaïs a donc écrit ce nom phonétiquement, car le S est muet en Auvergne.